Dévoreur

Titre : Dévoreur

Auteur : Stéfan PLATTEAU
 

Édition : Les Moutons Electriques

Date de sortie : 1er Octobre 2015

Prix : 19 €

Nombre de pages : 135 

Quatrième de couverture :

Sommes-nous les jouets des astres ? Qu'est-ce que ces choses lointaines éveillent en nous, qui nous anime et nous pousse à agir d'une façon qui nous étonne nous-mêmes ?

Au-dessus de la demeure de Vidal, l'éleveur d'ânes, une planète brille trop fort ; le comportement de cet homme paisible s'en ressent. Son amie Aube assiste, impuissante, à sa transformation. Parviendra-t-elle à l'arracher à cette influence néfaste, ou faudra-t-il attendre l'aide de Peyr Romo, le magicien des Monts de Soufre ? 

Dans la vallée de Pélagis, de vieux instincts s'éveillent, prêts à dévorer toute humanité dans le cœur des êtres... Une plongée dans l'âme d'un monstre, dans l'univers des Sentiers des Astres.

Mon Avis :

J'ai fait l'acquisition de ce roman aux Imaginales d'Epinal, où j'ai eu la chance de pouvoir rencontrer Stéfan Platteau. Pour ne pas commencer trop de séries de romans, je m'étais donné comme mot d'ordre de prendre en priorité des one shot aux auteurs qui m'intéressaient.

C'est pourquoi mon choix s'est porté sur Dévoreur pour découvrir la plume de Stéfan Platteau. Le prix m'avait néanmoins fait hésiter car même si le livre est magnifique et qu'il y a un beau travail d'édition, 19 € pour un livre de 135 pages je trouve cela assez cher...

Il s'agit d'un conte fantastique très sombre qui n'est pas à mettre entre toutes les mains, et clairement pas le genre de conte à lire à son enfant avant de dormir sauf si l'on souhaite que ses nuits soient peuplées de cauchemars. Mais pour un public averti ce livre est réellement intéressant tant au niveau du style de l'auteur que du contenu de l'histoire.

En effet, j'ai beaucoup apprécié le style foisonnant de l'auteur, ses descriptions précises qui permettent vraiment de s'imaginer les scènes et d'entrer facilement  dans l'histoire.

De plus, ce conte amène à réfléchir sur l'Homme, nos différents penchants "bon" ou "mauvais", et ce qui peut nous pousser à tendre vers l'un ou l'autre. Il pose également la question de l'image de protecteur du père et ses limites. Cette réflexion sous-jacente à l'histoire qui ne fait pas de ce livre une simple lecture "plaisir" et qui peut apporter également un questionnement personnel donne une dimension supplémentaire à ce texte.

Le seul bémol que je vois à ce livre, mais qui est caractéristique du conte, est la longueur du texte. En effet, 135 pages n'ont pas été suffisantes pour que je m'attache réellement à l'un ou l'autre des personnages dépeint ce qui est un peu dommage. L'écriture et le fond ont toutefois compensés ce manque.

En bref, une lecture à découvrir pour les amateurs de contes non édulcorés comme peuvent l'être ceux remastérisés par Disney.

Note : 4/5